Dernier baroud d'honneur de la "Jeanne" à Brest
Le "Jeanne d'Arc" au large de Sumatra.
Le navire-école de Marine Nationale, la "Jeanne d'Arc", effectue jeudi son dernier retour à Brest, son port d'attache
Le mythique porte-hélicoptères, qui a formé des milliers d'élèves officiers, sera ensuite désarmé et déconstruit.
La dernière campagne de la "Jeanne d'Arc" l'a menée ces six derniers
mois autour du continent américain, avant d'ultimes escales à Honfleur
et Saint-Malo et une dernière arrivée dans la rade de Brest prévue à
14h.
La "Jeanne" procédera à son arrivée à un salut au canon, avant de
rejoindre le quai Malbert au port de commerce, où quatre jours de
festivités ont été organisés pour fêter cette icône de la Marine
nationale. Le public attendu en nombre pourra visiter une dernière fois
le navire samedi et dimanche de 9h à 16h.
Le plus vieux bâtiment de la Marine, lancé en 1964 et qui a accueilli
depuis quelque 6.400 élèves officiers, était en pré-retraite depuis
2004. La "Jeanne" ne poussait plus ses machines à vapeur à plein régime
pour préserver sa mécanique, son sonar était hors service et les
dizaines de couches de peinture grise recouvrant sa coque camouflaient
mal sa vétusté.
Le porte-hélicoptères rejoindra son quai à la base navale le 31 mai,
date à laquelle débutera son désarmement. Là, combustible, munitions,
vivres, documentations et matériel de rechange seront débarqués.
Une procédure à suivre
A l'issue de ces opérations, le porte-hélicoptères quittera
officiellement la force d'action navale, 120 bâtiments de combat et de
soutien, pour passer sous l'autorité du préfet maritime de Brest.
Puis la Marine procèdera à la "condamnation" de la Jeanne d'Arc,
une procédure administrative qui débaptise le navire et lui attribue un
numéro de coque, commençant par Q. Le "Clemenceau" en son temps était
ainsi devenu le Q790.
Un marché public sera ensuite lancé pour établir "l'inventaire des
matières potentiellement dangereuses" indispensable pour préparer le
désamiantage et la déconstruction du navire, a expliqué l'amiral Jouot.
Le porte-hélicoptères renferme d'importantes quantités d'amiante. D'ici
deux ou 3 ans, un second marché public de déconstruction sera
ouvert pour le démantèlement de plusieurs anciens navires de la Marine
dont la Jeanne qui sera stockée en attendant dans la base navale de
Brest.
Le navire recèle un important patrimoine, plaque de baptême, ancre,
barre du gouvernail, ou des cadeaux offerts lors des 800 escales et 84
pays visités depuis son lancement. Brest s'est mise sur les rangs pour
récupérer une partie de la machine, d'autres éléments devraient
rejoindre le musée de la Marine à Paris. Plusieurs réunions doivent
avoir lieu à partir de juin pour organiser le partage. Mais c'est le
ministre de la Défense Hervé Morin qui aura le dernier mot.
Le "Jeanne d'Arc" au large de Sumatra.
Le navire-école de Marine Nationale, la "Jeanne d'Arc", effectue jeudi son dernier retour à Brest, son port d'attache
Le mythique porte-hélicoptères, qui a formé des milliers d'élèves officiers, sera ensuite désarmé et déconstruit.
La dernière campagne de la "Jeanne d'Arc" l'a menée ces six derniers
mois autour du continent américain, avant d'ultimes escales à Honfleur
et Saint-Malo et une dernière arrivée dans la rade de Brest prévue à
14h.
La "Jeanne" procédera à son arrivée à un salut au canon, avant de
rejoindre le quai Malbert au port de commerce, où quatre jours de
festivités ont été organisés pour fêter cette icône de la Marine
nationale. Le public attendu en nombre pourra visiter une dernière fois
le navire samedi et dimanche de 9h à 16h.
Le plus vieux bâtiment de la Marine, lancé en 1964 et qui a accueilli
depuis quelque 6.400 élèves officiers, était en pré-retraite depuis
2004. La "Jeanne" ne poussait plus ses machines à vapeur à plein régime
pour préserver sa mécanique, son sonar était hors service et les
dizaines de couches de peinture grise recouvrant sa coque camouflaient
mal sa vétusté.
Le porte-hélicoptères rejoindra son quai à la base navale le 31 mai,
date à laquelle débutera son désarmement. Là, combustible, munitions,
vivres, documentations et matériel de rechange seront débarqués.
Une procédure à suivre
A l'issue de ces opérations, le porte-hélicoptères quittera
officiellement la force d'action navale, 120 bâtiments de combat et de
soutien, pour passer sous l'autorité du préfet maritime de Brest.
Puis la Marine procèdera à la "condamnation" de la Jeanne d'Arc,
une procédure administrative qui débaptise le navire et lui attribue un
numéro de coque, commençant par Q. Le "Clemenceau" en son temps était
ainsi devenu le Q790.
Un marché public sera ensuite lancé pour établir "l'inventaire des
matières potentiellement dangereuses" indispensable pour préparer le
désamiantage et la déconstruction du navire, a expliqué l'amiral Jouot.
Le porte-hélicoptères renferme d'importantes quantités d'amiante. D'ici
deux ou 3 ans, un second marché public de déconstruction sera
ouvert pour le démantèlement de plusieurs anciens navires de la Marine
dont la Jeanne qui sera stockée en attendant dans la base navale de
Brest.
Le navire recèle un important patrimoine, plaque de baptême, ancre,
barre du gouvernail, ou des cadeaux offerts lors des 800 escales et 84
pays visités depuis son lancement. Brest s'est mise sur les rangs pour
récupérer une partie de la machine, d'autres éléments devraient
rejoindre le musée de la Marine à Paris. Plusieurs réunions doivent
avoir lieu à partir de juin pour organiser le partage. Mais c'est le
ministre de la Défense Hervé Morin qui aura le dernier mot.